dimanche 5 février 2012

EXCLUSIF ! JERRY VAN DOGH : "J'ENSEIGNE POUR ÊTRE UTILE."

Shaki Pelott : Jerry, tout d’abord merci d’avoir accepté cet entretien : le premier que vous accordez à un blog européen ! Pour commencer, pouvez-vous nous raconter comment vous en êtes venu à consacrer votre vie au sourire en coin ? La genèse d'une passion ?
Jerry van Dogh : C’est très simple. Karl Lagerfeld ayant jeté son dévolu sur le catogan sans le sourire et le chat du Cheshire s’étant approprié le sourire sans le catogan, il ne restait plus en rayon que le sourire en coin !
S. K. : Vous auriez pu hésiter. Après tout, c’était ce que l’on peut appeler un sacré “challenge”.
J. v. D. : On peut le dire. La réussite n’était pas évidente.
S. K. : Quel est le secret de cette réussite ?
J. v. D. : J’ai beaucoup travaillé. J’ai commencé bien sûr par dévorer tous les ouvrages sur le sujet écrits par Edmond Rattier et Lisette Meyreuil. Et puis je suis allé à Hokaïdo, et là j’ai eu la chance de rencontre le maître Chow Chow, un des derniers grands maîtres du sourire en coin. Il était au soir de sa vie, et il m’a accepté comme disciple, et plus encore, comme héritier spirituel. Saviez-vous qu’en japonais huron ancien, “ho - kaï - do” signifie littéralement “la voie du sourire en coin” ?
S. K. : Non, mais je sais que bonne renommée vaut mieux que obi doré. Aujourd’hui vous avez choisi d’enseigner le sourire en coin. Pourquoi ce choix ? Vous auriez très bien pu vous contenter de vivre de vos rentes ?
J. v. D. : En effet, j’aurais pu me contenter des royalties que me rapporte le sourire en coin et me la couler douce sur une île paradisiaque. J’ai choisi d’enseigner tout simplement parce-que j’avais envie d’être utile. Oui, c’est ça je crois : j’enseigne pour être utile.
S. K. : Vous rappelez-vous votre premier élève ?
J. v. D. : Bien sûr. Nous sommes restés très amis. C’est un berger figurez-vous.
S. K. : Un berger ?
J. v. D. : Oui, je l’ai rencontré lors d’une randonnée en Forêt Noire.
S. K. : Un berger allemand ?
J. v. D. : Précisément. Il avait un gros problème avec le sourire. Il avait tendance... comment dire... à vite “montrer les dents” ! L’apprentissage du sourire en coin a été pour lui comme une porte qui s’ouvrait sur une autre dimension, une philosophie du pardon, une découverte du lâcher-prise. La brebis s’écarte du troupeau ? Eh bien tant pis, je ne la poursuis pas en aboyant, je m’assieds sur mes pattes de derrière et  je souris en coin : elle retrouvera son chemin toute seule.
S. K. : D’autres élèves vous ont laissé un souvenir particulier ?
J. v. D. : En Bretagne, un jeune qui je crois était d’origine espagnole.
S. K. : Un espagnol breton ?
J. v. D. : Oui. Je crois qu’on dit cela, un espagnol breton, enfin quelque chose comme ça il me semble. Il était sympathique mais un peu “tout fou”, imprévisible. Très sportif. Il adorait poursuivre les cyclistes et, pour reprendre sa propre expression, les “chiquer au mollet” pour les faire chuter. Certains prenaient mal la chose. La maîtrise du sourire en coin lui a permis de les désarmer.
S. K. : Pas d’éléments féminins dans vos effectifs ? Vous n’avez pas peur que l’on vous reproche de ne pas respecter la parité (rire) ?
J. v. D. : (rire) Non, je ne crains rien de ce côté. Tenez, j’ai gardé de très bonnes relations avec une charmante pékinoise. Elle était complexée par sa petite taille. Je lui ai appris le sourire en coin et elle est partie à Hollywood où elle est devenue une star ! Il n’est pas impossible que l’empreinte de sa patte soit bientôt sur le trottoir de Hollywood Boulevard.
S. K. : Incroyable ! Jerry, accepteriez de donner une leçon de sourire en coin à nos lectrices et à nos lecteurs ? Une photo ? Qui sait si cela ne les aidera pas à devenir des stars ?
J. v. D. : D’accord, pas de problème. Je vous fais une petite démonstration.
S. K. : Merci Jerry. Vous n’avez pas volé votre réputation de grand seigneur du sourire en coin.


Jerry van Dogh se prête au jeu des photographes et offre à nos lecteurs une démonstration de son célèbre sourire en coin.

© Shaki Pelott et la Voie du Sourire en Coin.
Photographie : Shaki Pelott.




6 commentaires:

  1. Lisette Meyreuil : quels beaux prénom et nom / mais d'où tires tu tout ça ? quelle imagination !
    frenchy

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  2. Je sais pas... ça me vient comme ça !

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  3. J'espère que tu as reconnu Edmond Rattier ? C'est tout de même une des rares sommités que tu as eu l'honneur de fréquenter dans ta vie.

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  4. non je ne vois plus ; mon cerveau est un peu "sauce blanche" depuis quelque temps
    edmond Rattier me dit cependant quelque chose derri§re, mais vraiment derrière le point ultime de mon cerveau

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  5. serait ce (me dit bibi) le petit nom de "Sheba"
    notre vieux fox terrier à poil lisse ?

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  6. Mon cher Peter, pardon d'avoir tant tardé à répondre : j'étais à Hokaïdo.
    Oui, bien sûr, Bibi a tout juste.
    Elle gagne un cours de sourire en coin avec Jerry :-)

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